Les elfes sont bien connus et souvent utilisés dans les récits fantastiques (Tolkien en est l’exemple le plus facile). Cependant, il est important de préciser l’origine réelle de ces êtres, avant d’être modifiés par certains écrivains. Ceux-ci apparaissaient effectivement dans la mythologie bien avant de surgir dans nos romans fantastiques!
Esprits de la nature
Le terme elfe nous provient du vieil allemand alp, mot qui d’ailleurs signifie aujourd’hui « cauchemar ». Dans la mythologie scandinave, on les appelait Alf ou Alfen (au pluriel). Les elfes étaient les esprits, ou démons, de la nature dans les croyances du nord de l’Europe.
Du point de vue de l’apparence, les elfes ont souvent été représentés comme ressemblant beaucoup aux êtres humains. Toutefois, on les imaginait de stature plus frêle que les hommes et généralement de plus petite taille. Ces êtres étaient l’incarnation même de la beauté, tout autant que de l’incroyable et imprévisible force de la nature.
Les gens du peuple croyaient qu’on les retrouvait dans la nature : près des eaux, des forêts ou alors des montagnes. Certains elfes se montraient bénéfiques, tandis que d’autres pouvaient être plutôt malins et malveillants. C’est pourquoi les hommes de l’époque les redoutaient et évitaient de sortir seuls la nuit.
Selon les croyances populaires, les elfes pouvaient passer des heures et des heures à jouer et danser. Ils se regroupaient parfois dans une clairière et passaient ainsi une nuit entière à se trémousser sous la lune. Dès le tout premier chant du coq, toutefois, ils cessaient leurs amusements. Ainsi, ils fuyaient la lumière, mais surtout le regard des hommes. Habituellement, la seule trace de ces danses était les empreintes de pieds dans l’herbe au matin. Cependant, si un homme avait le malheur de croiser ces êtres lors de l’une de leurs rondes, il était ensorcelé par la beauté des femmes elfes. Plus personne ne reverrait jamais cet homme vivant ; il disparaissait, suivant leur farandole, ou encore il était retrouvé mort le lendemain matin. On racontait qu’un homme qui osait perturber la danse des elfes se voyait forcé de tournoyer avec eux jusqu’à ce qu’il en meure d’épuisement.
En dehors de leurs moments d’amusements, ces créatures de la mythologie germanique avaient la réputation d’être sages et ils de pouvoir lire l’avenir. Les dieux leurs avaient fait cadeau du royaume de Alfheim et un grand roi sage y dirigeait ses semblables.
L’Edda de Snorri
Snorri, dans l’Edda en prose écrite au Moyen-Âge, donne une image beaucoup plus clivée des elfes. Il y a, d’une part, les elfes de lumière (Lios Alfe) et, d’autre part, les elfes noirs (Svart Alfe). Les elfes ont désormais deux natures bien distinctes. Les elfes de lumières sont considérés aériens et beaux et sont davantage associés à la fertilité et à la protection des humains. Alfheim devint alors la terre lumineuse des Lios Alfe. Les elfes noirs, quant à eux étaient de nature plus ténébreuse et se confondaient parfois avec les nains. Ils vivaient d’ailleurs sous terre dans le Svartalfheim.
Les maladies des elfes
Sous un jour peut-être plus sombre encore, plusieurs traditions attribuaient aux elfes la propagation de maladies humaines et animales. Par exemple, en Grande-Bretagne, on croyait que les elfes lançaient des projectiles magiques sur les hommes et les bêtes afin de les blesser mortellement. Il s’agit d’une sorte de pointe de flèche, l’elf-shot, travaillée dans un matériel ressemblant étrangement au silex. Ces armes étaient conçues grâce à une technologie inconnue des hommes et étaient adroitement lancées à la manière de dards. La blessure était incurable, quoique invisible sur la peau.
Des traités médicaux de l’Angleterre, datant du Xème siècle, contiennent plusieurs maladies causées par les elfes (par exemple : « le mal de l’elfe des eaux ») et les manières de s’en prémunir ou de les guérir. Ce type de maladies est combattu par des méthodes telles que : de l’onguent à base d’eau bénite, de l’encens ou encore de l’absinthe.
Source: http://antre.atspace.com/elfes.html
Les elfes dans la mythologie nordique germanique, nordique ou scandinave
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